"Parce que chacun arrive avec sa méthode, son petit tips, et moi, je prends tout. J'écoute tout le monde et puis je fais mon tri après."
Nous nous rendons au Studio Paper Street à Masséna pour rencontrer Maée Faucher qui nous parle de son métier et ses multiples casquettes...
Peux-tu te présenter ?
Maée Faucher : Je m'appelle Maée et je suis régisseuse son.
Ça consiste en quoi régisseuse son ?
Maée Faucher : Alors moi, je travaille principalement en live. Et en fait, on vient sonoriser les groupes que j'accueille et les instruments, et on les diffuse pour le public.
Tu travailles en studio ?
Maée Faucher : Ouais, un petit peu, je fais partie d'un collectif d'ingés sons au sein du studio Paper Street, à Masséna. Et ça fait un peu plus d'un an qu'on est là, et du coup on a créé un fonctionnement commun pour essayer de faire se tourner ce joli bijou de lieu.
Ta proportion entre le live et le studio ?
Maée Faucher : Je fais principalement du live. En fait, c'est plutôt de ça que je vis que de studio, même si je viens beaucoup ici. Du coup, beaucoup de chance d'avoir la possibilité, s'il y a un moment, l'opportunité, un groupe coup de cœur ou ce genre de choses, de pouvoir venir faire du studio ici. Donc, j'ai assez de chance de pouvoir faire les deux.
Tu accompagnes des groupes en live ?
Maée Faucher : Ouais, j'en accompagne quelques-uns. On a LBD, c'est un duo d'Electromodulaires. C'est vraiment super. J'adore ce qu'ils font. J'adore ce que font tous mes groupes, en réalité. J'accompagne depuis peu le projet Citron Sucré, avec qui on a fait des premières belles dates ensemble et résidences. Après, je travaille aussi avec d'autres projets émergents de la région Lyonnaise.
Il y a Uriel, c'est de la pop rock. En fait je fais du son aussi un peu sur des petits projets en one shot. Il y a eu un peu de rap avec le projet Yugene, qui est vraiment chouette. Il faut aller écouter ce qu'il fait. Il se bat bien aussi pour faire vivre son projet.
Ta formation ?
Maée Faucher : J'ai fait un bachelor, donc une formation en trois ans et demi vraiment orienté son, studio et live. Et j'ai surtout fait en réalité mon apprentissage au Ninkasi Gerland, chez Ninkasi Musiques, pendant deux ans, un peu moins de deux ans. Et là, ça m'a vraiment permis de progresser très fort. Parce que j'avais Alain qui me suivait ma formation de très près, qui est régisseur là-bas. Et puis, la possibilité aussi de pouvoir voir plein de gens travailler, plein d'ingés sons différents, ça forme énormément. Parce que chacun arrive avec sa méthode, son petit tips, et moi, je prends tout. J'écoute tout le monde et puis je fais mon tri après. Du coup, ça m'a permis de vraiment prendre des compétences là-bas avec eux.
Tu as d'autres casquettes ?
Maée Faucher : Très récemment, je suis devenue manageuse d'un groupe qui s'appelle SuperMegaSuperCool Révolution. C'est de la funk fusion de folie, à faire danser les foules à fond.
Eux, ils travaillent avec un ingé son qui envoie des sirènes dub, des delay, ce genre de choses. Ils ont vraiment un univers qui est assez complet en réalité. Et on apprend tous ensemble plein de métiers. Au stade de développement de leur projet, avec le groupe, on se tâte à plein de casquettes. On fait du booking ensemble, on fait de la relation presse, on crée du contenu. On a tourné un documentaire en studio sur leur semaine de rec, qui sortira après l'album, qu'on prépare, parce qu'on a une sortie d'album en septembre, avec eux, à la rentrée 2024. Et du coup, organisation d'une release, donc d'un coup organisateur. C'est quand même une industrie et pour que ça marche, il ne faut pas juste être musicien en réalité, ou il faut être accompagné de gens autour.
Un titre à nous conseiller ?
Maée Faucher : Ouais, je vais vous conseiller un titre de Révolution qui est trop cool et je dirais "La Fangabinade", qui est un chouette titre. Déjà sorti sur toutes les plateformes. Et si jamais on sortira après, courant rentrée 2024, leur premier album, qu'on travaille très fort. Ça va être très chouette.